Le Parlement a approuvé une prolongation d'une année de l'intervention militaire du pays en Irak et désormais en Syrie, mais le gouvernement Harper refuse toujours de préciser combien il en coûtera aux contribuables canadiens.

Le gouvernement ne donne pas plus d'indications quant à la facture de l'implication à venir du Canada dans les opérations préventives de l'OTAN en Europe de l'Est.

Tard mardi, le Conseil du Trésor a déposé son rapport sur les plans et les priorités pour le prochain exercice fiscal, ce qui représente une feuille de route brute des dépenses à venir des ministères.

Les coûts de l'Opération Impact (en Irak et en Syrie) et de l'Opération Reassurance (en Europe de l'Est) sont classifiés, selon la Défense nationale.

Dave Perry, de l'Institut des affaires étrangères et de la défense nationale (CDFAI), a dit croire qu'il s'agissait de la première fois depuis les débuts de ce type de divulgation parlementaire en 1996-97 que les évaluations de coûts pour une opération internationale sont ainsi gardées secrètes.

Le porte-parole néo-démocrate en matière de défense, Jack Harris, a accusé le gouvernement de non seulement maintenir le public dans l'ignorance, mais également les organismes de surveillance comme le directeur parlementaire du budget, qui a eu beaucoup de difficulté à en arriver à sa propre évaluation des coûts de l'intervention militaire plus tôt cet hiver.

Les libéraux ont aussi jugé que cela était inacceptable, disant qu'Ottawa ne cherchait qu'à éviter toute surveillance et imputabilité.

Une porte-parole du ministre de la Défense Jason Kenney a dit tard mardi être dans l'incapacité de commenter le rapport du Conseil du Trésor.