La militante pour les droits des femmes autochtones Michèle Audette n'écarte pas l'idée de se présenter dans une autre circonscription à la suite de sa défaite à l'investiture du Parti libéral du Canada (PLC).

L'ex-présidente de l'Association des femmes autochtones du Canada (AFAC), qui était l'une des rares candidates vedettes de la formation de Justin Trudeau au Québec, a essuyé un revers dimanche dans la circonscription de Manicouagan.

Mme Audette a affirmé lundi que l'idée de se présenter pour les libéraux dans une autre région du Québec avait été discutée dans son entourage. Mais elle dit vouloir prendre «une ou deux semaines» pour y réfléchir.

«Ça a été soulevé. Je suis ouverte à l'idée», a-t-elle résumé en entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne, assurant ne pas avoir eu d'échange avec le PLC à ce sujet.

La candidate malheureuse à l'investiture est consciente que cela signifierait qu'elle devrait se résigner à ne pas représenter la circonscription de Manicouagan.

«Je suis tellement attachée à ma région. (...) Mais écoutez, j'aime beaucoup Québec, mes enfants sont à Québec; et j'ai travaillé longtemps et habité à Montréal», a offert Michèle Audette.

Elle a cependant assuré qu'il n'était pas question pour elle de se présenter pour une autre formation politique en prévision des élections générales prévues le 19 octobre 2015.

Le fait que le Nouveau Parti démocratique (NPD) plaide comme elle en faveur de l'ouverture d'une enquête publique sur les quelque 1200 femmes autochtones disparues ou assassinées au Canada depuis 1980 ne suffit pas à séduire celle qui se dit résolument libérale.

«Je comprends que je pourrais faire le saut avec le NPD et faire avancer les dossiers de ma région, et ça a été une question qu'on m'a posée, mais non, je vais rester sous la bannière libérale», a soutenu Mme Audette à l'autre bout du fil.

Les militants libéraux ont élu dimanche comme représentant du PLC l'ex-maire d'une ville de la région, Mario Tremblay, pour la circonscription de Manicouagan.

Il sera opposé au néo-démocrate Jonathan Genest-Jourdain, qui avait été élu en 2011 avec près de 49 pour cent des voix.