Une décision du cabinet Harper sur la prolongation de l'intervention canadienne en Irak contre le groupe armé État islamique est attendue bientôt, mais les appels se font plus insistants pour que le gouvernement présente une stratégie politique plus large.

Plusieurs s'attendent à ce que le gouvernement fédéral dépose une motion à la Chambre des communes dans le courant des prochaines semaines, pour reconduire et possiblement modifier la mission des avions de guerre et des soldats canadiens des forces spéciales contre les extrémistes dans le nord de l'Irak.

Le premier ministre Stephen Harper a récemment adopté des termes plus incisifs pour parler du conflit, disant que l'organisation terroriste et ses affiliés djihadistes avaient «déclaré la guerre au Canada».

Mais les analystes et les critiques affirment que M. Harper et ses ministres discutent rarement des mesures diplomatiques et humanitaires et des projets nécessaires pour s'attaquer à l'instabilité et aux divisions culturelles ayant alimenté le conflit.

Nipa Banerjee, qui a notamment représenté l'Agence canadienne de développement international (ACDI) et dirigé le programme d'aide du Canada en Afghanistan, a soutenu qu'une planification après-guerre se devait d'être effectuée dès maintenant et non - comme ce fut le cas précédemment en Irak et en Afghanistan - une fois les combats terminés.

Anthony Cordesman, du Centre des études internationales et stratégiques à Washington, a affirmé que les combats étaient nécessaires, mais qu'il devait y avoir une stratégie politique plus large entre les États-Unis et leurs alliés.