Le départ de six jeunes Montréalais vers la Syrie illustre la nécessité d'adopter le projet de loi antiterroriste C-51, a clamé le ministre de la Sécurité publique, Steven Blaney, hier.

«Les éléments du projet de loi C-51 vont nous permettre d'éradiquer en amont les personnes qui seraient susceptibles de se radicaliser», a déclaré le M. Blaney. Il a affirmé que diverses mesures, dont les changements aux règles sur les déplacements aériens, visent directement ces situations.

Ce projet de loi sera finalement étudié pendant huit séances en comité parlementaire, ce qui a été accueilli comme une «petite victoire» par le NPD. Le parti a multiplié les manoeuvres procédurales pendant toute la journée d'hier pour forcer la main aux conservateurs. Au départ, le gouvernement voulait en limiter l'étude en seulement trois séances. «Huit séances, c'est carrément insuffisant, compte tenu de l'envergure de C-51 et de la quantité de gens qui ont soulevé des inquiétudes par rapport à ce projet de loi là. Mais en regardant d'où on est partis, on a quand même fait du chemin», a noté la députée néo-démocrate Rosane Doré Lefebvre.

Les partis de l'opposition croient néanmoins que C-51 ne serait pas nécessairement une solution magique pour prévenir ce genre de situations.