Le « mouvement djihadiste international » a déclaré la guerre et les Forces armées canadiennes poursuivront leur mission militaire Irak tant et aussi longtemps que ce sera nécessaire, affirme le premier ministre Stephen Harper.

Le premier ministre Harper y est allé de l'une de ses déclarations les plus fermes au sujet de la menace terroriste, jeudi, en marge d'une annonce faite en Colombie-Britannique et au lendemain de l'attaque à l'hebdomadaire Charlie Hebdo à Paris.

« Il y a un mouvement djihadiste international qui a déclaré la guerre contre n'importe quelle personne qui est différente d'eux, a déclaré M. Harper. La réalité pendant les années à venir est que nous devons faire face à cela. C'est la raison pour laquelle nous sommes avec nos alliés en Irak. »

Le premier ministre a précisé que « nous n'avons pris aucune décision sur les prochaines étapes » de la participation du Canada aux frappes aériennes contre le groupe armé État islamique. En octobre, lorsqu'il a décidé d'envoyer une demi-douzaine de CF-18 pour aider ses alliés, le gouvernement a évoqué une mission de six mois.  

M. Harper a ouvert la porte à la possibilité d'une implication plus longue jeudi. « Nous continuerons à participer aux efforts de nos alliés contre cette menace. C'est une menace réelle pour le territoire canadien. Et nous continuerons à aider nos alliés jusqu'au point où cette menace ne continuera pas à représenter un défi pour notre pays ».

Il a ajouté que « c'est un mouvement qui a déclaré la guerre au Canada spécifiquement et qui a démontré les capacités de mener des attaques sur ce territoire. Et c'est pourquoi nous allons continuer à faire ce qui est nécessaire pour éliminer cette menace ».

Bientôt un projet de loi

En plus des efforts militaires, « nous devons renforcer nos lois », a par ailleurs insisté le premier ministre.

Le gouvernement planche depuis l'attaque d'Ottawa en octobre sur un projet de loi qui donnerait plus d'outils aux forces policières et de renseignements afin de prévenir les menaces terroristes. M. Harper a évoqué la possibilité de faciliter l'arrestation et la détention de suspects dans certaines circonstances, et l'identification de menaces terroristes potentielles.

« J'anticipe que nous allons aller de l'avant très tôt lors de la reprise de la session parlementaire avec des propositions législatives additionnelles », a-t-il déclaré.