Le premier ministre du Manitoba, Greg Selinger, a officiellement lancé, vendredi, la campagne pour sauver son poste à la tête du NPD, à la suite d'une rébellion qui a secoué le gouvernement et le parti, en novembre dernier.

Des sondages désastreux avaient alors poussé cinq ministres influents à démissionner, voyant que leur chef ne voulait pas lui-même céder sa place. À la demande de M. Selinger, l'exécutif du Nouveau Parti démocratique (NPD) a ensuite décidé de lancer une campagne à la direction, trois ans après les dernières élections générales.

Une des ministres démissionnaires, Theresa Oswald, est déjà sur les rangs en vue du scrutin du 8 mars, tout comme l'ancien ministre Steve Ashton, un député qui n'avait pas participé à la rébellion, mais qui a depuis manifesté son intérêt pour remplacer le chef contesté.

M. Selinger, qui s'était fait discret au cours des dernières semaines, a indiqué vendredi, en déposant son acte de candidature, qu'il voulait se concentrer davantage sur les affaires gouvernementales que sur la course à la direction du parti - il demeure premier ministre pendant cette campagne.

Mme Oswald a obtenu des appuis de membres influents du parti et du caucus, mais on ignore encore le soutien dont bénéficie M. Selinger. Sur son site internet, il se réclame de l'appui de trois ministres, mais ils ont été nommés par lui au cabinet après la démission des rebelles.

Le gouvernement néo-démocrate au Manitoba a dégringolé dans les sondages d'opinion depuis qu'il a fait passer la taxe de vente provinciale de 7,0 à 8,0% en 2013. Le candidat Ashton promet d'ailleurs de tenir un référendum sur la TVP s'il est élu chef du NPD - et nouveau premier ministre du Manitoba.