La députée néo-démocrate de longue date Libby Davies ne se représentera pas aux prochaines élections fédérales.

Mme Davies, qui avait occupé le poste de conseillère municipale à Vancouver avant son arrivée à Ottawa, estime qu'il est temps pour elle de partir après 40 ans de service public.

«Il est temps pour moi de tirer ma révérence», a-t-elle affirmé, dans un communiqué.

La décision de la députée de 61 ans, qui a été élue sans interruption depuis 1997 dans le comté de Vancouver-Est, porte un coup dur au Nouveau Parti démocratique (NPD).

Libby Davies était vue comme la porte-étendard de la gauche dans le parti.

«Au cours des années, j'ai défendu des dossiers difficiles comme la réforme de la politique en matière de drogues (notamment en appui aux sites d'injection supervisée) et je me rappelle très bien que l'on m'ait dit: »Tu ne seras jamais réélue si tu défends des dossiers comme celui-là«. Mais les gens de l'est de Vancouver m'ont appuyée», a-t-elle rappelé.

Elle avait d'ailleurs plusieurs fois réitéré son appui aux Palestiniens dans le conflit avec Israël. Certains avançaient qu'elle s'était opposée à la position officielle de son chef, Thomas Mulcair, sur la question. M. Mulcair s'est montré plus conciliant envers Israël depuis son arrivée à la tête du parti, il y a près de trois ans.

Le chef du NPD avait malgré tout fait de Mme Davies l'une de ses leaders parlementaires.

Mme Davies a toujours nié qu'il y avait eu des tensions entre elle et son chef.

«Il a mon soutien sans réserve, il l'a toujours eu et nous travaillons très bien ensemble (...) J'étais fière d'être dans son caucus et dans son équipe. Je suis là pour lui, je vais continuer de l'être et je vais faire tout ce que je peux (pour aider le NPD à la prochaine élection) », a-t-elle assuré, en entrevue.

«Libby Davies est une collègue fantastique, une grande amie. Je lui souhaite ce qu'il y a de mieux pour la suite des choses», a écrit Thomas Mulcair sur son compte Twitter.

La députée ne s'ennuiera pas des longs voyages hebdomadaires entre Vancouver et Ottawa - surtout parce qu'elle est anxieuse dans les avions.

«C'est un regret que je n'aurai pas, a-t-elle lancé. J'aime mon travail, je l'adore. Je n'ai pas de regrets sur cela. J'ai apprécié chaque jour mon travail de députée».