Le premier ministre Stephen Harper s'est porté mardi à la défense de son ministre des Anciens Combattants, Julian Fantino, alors que se multiplient les appels à la démission de ce dernier.

Selon le chef du NPD, Thomas Mulcair, la décision de nommer un membre important de l'équipe des communications du premier ministre à titre de chef de cabinet de M. Fantino démontre que le ministre a perdu tout contrôle sur son dossier.

Au cours de la période des questions à la Chambre des communes, M. Mulcair a demandé à M. Harper pourquoi il ne rétrogradait pas son ministre s'il ne lui faisait plus confiance.

M. Harper a répliqué en affirmant que la nomination n'était pas si importante car tous les ministres ont des chefs de cabinet.

Il a aussi défendu sa décision de nommer l'ancien chef d'état-major de la Défense, Walt Natynczyk, à titre de sous-ministre, en affirmant qu'il s'agissait «d'un excellent choix».

Le premier ministre a dû aussi aller au secours de sa ministre de l'Environnement Leona Aglukkaq, impliquée elle aussi dans une controverse.

Par le passé, M. Harper a souvent défendu ses ministres lorsqu'ils se sont retrouvés dans l'eau chaude. Il les démet rarement, préférant attendre les remaniements pour s'occuper des ministres ne donnant pas satisfaction.

De son côté, le chef libéral Justin Trudeau a reproché au gouvernement d'avoir établi de mauvaises priorités dans le dossier des anciens combattants. Il a notamment accusé M. Harper de préférer les allégements fiscaux pour les plus riches à ses «obligations les plus sacrées» envers les vétérans.