Un député conservateur d'arrière-ban qui avait dit porter une caméra pour se protéger contre d'éventuelles allégations d'harcèlement, et qui invitait ses collègues à faire de même, est rapidement revenu sur ses propos.

Le député d'Edmonton-Est Peter Goldring a dit reconnaître tard mercredi que son communiqué envoyé quelques heures plus tôt était «complètement inapproprié». Il a dit revenir sur ses propos et les «regretter profondément».

Mercredi après-midi, le député conservateur avait prévenu ses collègues de se protéger contre les allégations de harcèlement sexuel, qui font l'objet de plusieurs discussions sur la colline du Parlement depuis quelques semaines.

M. Goldring indiquait qu'il se promenait désormais avec une caméra pour éviter toute confusion sur ses réelles intentions. M. Goldring incitait ses collègues à se prémunir de cet outil car, selon lui, ce n'est pas tout le monde qui dit la vérité.

Il ne suffit pas d'affirmer que nos intentions sont appropriées, lorsqu'on invite quelqu'un à son appartement pour «jouer au Scrabble» à la fin de la soirée après avoir consommé de l'alcool, avait cherché à illustrer le député.

Deux députés libéraux ont été suspendus par le chef Justin Trudeau, au début novembre, en raison d'allégations de harcèlement sexuel à l'endroit de deux de leurs collègues du NPD. Une des présumées victimes du NPD s'est confiée à plusieurs médias dans les derniers jours, mais elle a demandé de ne pas être identifiée.

«Certains accusateurs se cachent derrière le bouclier de la présumée crédibilité (...) et se cachent parfois derrière l'anonymat, ce qui masque leur indiscrétion et leur complicité honteuses», avait déclaré le député, par voie de communiqué.

M. Goldring avait annoncé qu'il ne se représenterait pas aux prochaines élections fédérales.