Les conservateurs ont conservé leurs deux forteresses à l'enjeu, dont la circonscription de feu Jim Flaherty, mais non sans y avoir perdu quelques plumes au passage, lors des élections complémentaires fédérales, lundi.

La conservatrice Pat Perkins a été élue dans Whitby-Oshawa, en Ontario. Après le dépouillement de 267 des 280 bureaux de scrutin, l'ancienne mairesse de Whitby détenait une avance insurmontable de 2526 votes devant la libérale Celina Caesar-Chavannes, une nouvelle venue en politique. La néo-démocrate Trish McAuliffe trainait loin derrière, n'obtenant que 8 pour cent des voix. Mme Perkins a recueilli 48,9 pour cent des voix, comparativement à 41,1 pour cent pour sa rivale libérale.

Whitby-Oshawa était la circonscription détenue par l'ancien ministre des Finances, feu Jim Flaherty, qui avait recueilli 58 pour cent des suffrages lors des élections de 2011. Il avait alors devancé Mme McAuliffe par plus de 36 points de pourcentage. Le libéral Trevor Bardens n'avait reçu l'appui que de 14,11 pour cent des électeurs.

Mme Perkins avait reçu l'appui de la veuve de M. Flaherty, Christine Elliott.

Comme prévu, l'ancien agent de la GRC et ancien maire de Fort St-Jean, Jim Eglinski, l'a facilement emporté dans Yellowhead, conservant cette forteresse dans le giron conservateur. Après le dépouillement de 240 des 284 bureaux de scrutin, il a récolté 63,4 pour cent des voix, loin devant le libéral Ryan Heinz Maguhn à 19,2 pour cent et le néo-démocrate Eric Rosendahl à 9,7 pour cent.

Le conservateur Rob Merrifield avait enlevé la victoire en 2011, obtenant 77 des suffrages. Les libéraux étaient arrivés en quatrième place lors du scrutin de 2011.

Malgré les deux défaites, le chef du PLC, Justin Trudeau, peut se consoler puisque son parti a multiplié son pourcentage de vote et peut penser représenter la principale opposition au gouvernement Harper à quelques mois des prochaines élections générales fédérales prévues en 2015. «Les résultats prouvent une chose: la tendance se maintient. Un nombre croissant de Canadiens rejettent le message conservateur fondé sur le cynisme, la division, le favoritisme et la peur», a-t-il déclaré aux partisans libéraux.

Quant à son homologue néo-démocrate, Thomas Mulcair, il peut s'inquiéter de la chute de son parti sur le plan électoral.

Au déclenchement de ses deux élections partielles, les conservateurs détenaient 161 sièges devant les néo-démocrates (96), les libéraux (35), les Verts (2), les bloquistes (2), Forces et Démocratie (2) et les indépendants (7). Un autre comté demeure vacant.