Le premier ministre manitobain, qui a été contesté publiquement par plusieurs de ses ministres et des membres de la direction de son parti, se soumettra à un vote de confiance au congrès annuel du Nouveau Parti démocratique (NPD) de la province, en mars.

Selon son attachée de presse, Greg Selinger a proposé lui-même à ses membres de tenir un vote pour répondre à la division interne du parti, qui a amené le départ de cinq ministres importants du gouvernement, lundi.

M. Selinger a déclaré au «Winnipeg Free Press» samedi soir que cette procédure permettrait à ses opposants de proposer leur candidature à la direction du parti, s'ils le souhaitent.

Selon l'analyste politique Paul Thomas, M. Selinger n'avait pas vraiment le choix de faire un tel geste, étant donné l'étendue de la controverse.

Quoi qu'il en soit, la constitution du NPD édicte que le premier ministre aurait dû se soumettre à un vote de confiance, qu'il le veuille ou non, puisqu'il est obligatoire à chaque congrès depuis 2013.

Plusieurs membres du caucus et deux responsables de la direction du parti ont demandé ouvertement la démission du premier ministre, qui aurait contribué à faire plonger le parti dans les sondages à la suite d'une hausse de la taxe provinciale.

De nombreux membres ont d'ailleurs refusé d'avouer s'ils faisaient encore confiance à leur chef. Une source du parti a révélé à La Presse canadienne que près de 50% des députés néo-démocrates réclameraient le départ de M. Selinger.

Les tensions dans le parti ont été dévoilées au grand jour il y a deux semaines, lorsque cinq ministres avaient sommé le premier ministre de quitter son poste. M. Selinger avait choisi de s'accrocher au pouvoir, ajoutant même qu'il allait mener le parti aux prochaines élections provinciales, qui se tiendront en avril 2016.