Un ancien ministre libéral fédéral affirme que son parti et le Nouveau Parti démocratique n'ont eu d'autre choix que de refuser d'appuyer la mission de combat canadienne contre les extrémistes islamistes en Irak.

Sergio Marchi, ministre du Commerce international sous Jean Chrétien et ancien ambassadeur à l'Organisation mondiale du commerce, a accusé jeudi le premier ministre Stephen Harper d'avoir coincé l'opposition dans une position intenable.

M. Marchi affirme que M. Harper a bloqué les demandes d'information venant de l'opposition et n'a même pas daigné informer les chefs des autres partis, comme le veut la coutume lorsque le pays s'engage sur le sentier de la guerre.

L'ex-ministre défend les libéraux après qu'un autre libéral, l'ex-ministre des Affaires étrangères Lloyd Axworthy, eut critiqué le Parti libéral du Canada pour ne pas avoir appuyé la mission et avoir tourné le dos à la doctrine de l'ONU sur la responsabilité de protéger.

Dans un discours prononcé à l'Université d'Ottawa, M. Marchi a affirmé que le débat sur la participation du Canada à la mission internationale en Irak était un autre exemple de la façon dont M. Harper a utilisé des questions de politique étrangère pour réaliser des gains politiques sur la scène canadienne.

Il croit par ailleurs que M. Harper a politisé les affaires internationales bien davantage que ne l'avaient fait les précédents premiers ministres libéraux et progressistes-conservateurs.