Au coeur d'une controverse à propos d'une lettre pro-Israël qu'il a signée la semaine dernière, le président du Parti vert du Canada, Paul Estrin, a annoncé sa démission mardi soir.

«Je n'ai jamais voulu créer de confusion ni engendrer d'impacts négatifs sur le parti. Je remets donc ma démission, en vigueur immédiatement», a-t-il indiqué dans un communiqué publié sur le site web de la formation. 

Dans le texte «Pourquoi Gaza me rend triste» (Why Gaza Makes Me Sad), publiée la semaine dernière sur le site du Parti vert, Paul Estrin déplore l'inaction de nombreux Occidentaux devant les actions du Hamas. «Gaza fournit des grenades aux enfants», a-t-il écrit. «Les autorités de Gaza laissent leur peuple mourir pendant qu'elles se cachent dans des abris. Lâches? Non, c'est bien pire que de la lâcheté. C'est vil, c'est laid et ces personnes devraient avoir honte. Mais c'est Israël qui est pointé du doigt à leur place», a-t-il poursuivi.

Le texte de Paul Esrin a soulevé l'ire de militants et de membres du parti.

La chef du Parti vert, Elizabeth May, a tenté de corriger le tir en assurant que la position de Paul Estrin n'était pas celle du parti. Elle a précisé que les verts condamnent les tirs de roquettes du Hamas, mais n'appuient pas l'état israélien aveuglément pour autant. 

Mardi matin, Paul Esrin a signé à titre personnel une lettre ouverte en faveur d'Israël publiée dans le quotidien Le Devoir. Il a été impossible de rejoindre son attaché de presse mardi soir.