Ottawa a défendu, jeudi, son choix d'un expert oeuvrant depuis longtemps au sein du gouvernement fédéral pour occuper les fonctions de commissaire à la protection de la vie privée.

Le secrétaire parlementaire du président du Conseil du trésor, Dan Albas, a fait valoir à la Chambre des communes que le sous-procureur au ministère fédéral de la Justice Daniel Therrien était un candidat hautement qualifié qui mettrait à profit sa vaste expérience en matière de de droit et de vie privée.

M. Therrien, un avocat Québécois qui a oeuvré au sein de plusieurs agences fédérales, est actuellement sous-procureur général adjoint au ministère fédéral de la Justice. Il s'occupe du portefeuille de la Sécurité publique, de la Défense et de l'Immigration.

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) s'inquiète du fait que M. Therrien ait coprésidé les négociations sur les principes de la protection des renseignements personnels entre le Canada et les États-Unis dans le cadre de l'entente sur le périmètre de sécurité.

La chef adjointe du NPD, Megan Leslie, a estimé, jeudi, qu'un agent du Parlement ne devrait pas être appelé à surveiller des politiques qu'il a lui-même élaborées - particulièrement lorsqu'elles sont de nature aussi controversée que cette entente sur le périmètre de sécurité canado-américain.

Le commissaire à la protection de la vie privée veille à ce que les agences gouvernementales et les compagnies privées respectent les lois fédérales en matière de respect de la vie privée, et traite les plaintes du public sur de possibles violations.

La nomination de M. Therrien, annoncée mercredi, doit d'abord être approuvée par des résolutions de la Chambre des communes et du Sénat. M. Therrien prendrait la relève de la commissaire par intérim, Chantal Bernier, qui a elle-même remplacé Jennifer Stoddart en 2013.