Des documents remis à un comité parlementaire et que La Presse a obtenus laissent planer le doute sur ce que le NPD a déclaré à l'administration de la Chambre des communes au sujet du lieu de travail d'employés postés à son bureau satellite de Montréal.

Chose rare, le chef du NPD, Thomas Mulcair, doit témoigner devant ce comité parlementaire jeudi pour expliquer comment des fonds de la Chambre ont pu être utilisés pour payer des employés qui travaillaient à Montréal dans un bureau loué par sa formation.

Les autres partis affirment qu'il s'agit d'une utilisation inappropriée de fonds publics à des fins partisanes. Le NPD prétend au contraire que ces employés offraient des services de soutien à des députés québécois conformément aux règles, et que l'administration de la Chambre des communes savait qu'ils travaillaient à Montréal.

Or, selon les documents que La Presse a obtenus, qui ont été remis au comité en vue du témoignage de M. Mulcair, l'ancienne chef de cabinet adjointe du NPD, Jess Turke-Browne, a déclaré aux services administratifs des Communes en 2011 que les neuf employés en question travailleraient d'Ottawa.

Au cours d'une réunion, le 13 octobre 2011, «Mme Turke-Browne a précisé le nombre d'employés dont l'adresse de résidence est à Montréal, mais qui travailleraient à Ottawa», a précisé dans un courriel daté du 23 avril dernier Sophie Hart, conseillère exécutive du dirigeant principal des ressources humaines de la Chambre des communes. Le procès-verbal de la réunion est joint au courriel.