La première ministre ontarienne Kathleen Wynne défend une publicité électorale ciblant les néo-démocrates provinciaux, affirmant qu'il ne s'agit pas d'une attaque personnelle.

Dans une annonce de 30 secondes narrée par Mme Wynne, cette dernière passe en revue les propositions progressistes contenues dans le prochain budget libéral, que les deux partis d'oppositions ont annoncé refuser de soutenir, précipitant la province en élections. «Est-ce que la chef du NPD Andrea Horwath existe réellement?», se demande la première ministre dans la pub.

Mme Wynne dit ne pas croire aux attaques personnelles, et soutient que la publicité vise plutôt à «opposer les points de vue» pour que les électeurs connaissent les positions libérales.

Du côté du Nouveau Parti démocratique, on rétorque que le budget proposait 70 nouveaux projets alors que le gouvernement libéral n'avait pas tenu trois promesses faites l'an dernier, faisant référence à une baisse du taux d'assurance-automobile, une plus grande imputabilité financière et une amélioration des soins à domicile.

Toujours chez les néo-démocrates, on dévoilait dimanche une promesse d'injection de 100 millions $ dans les garderies publiques en cas d'élection d'un gouvernement NPD. Cette somme, qui serait engagée l'an prochain, viserait à «stabiliser» un système ébranlé par le gouvernement libéral, affirme Mme Horwath.

En Ontario, les services de garde sont de juridiction municipale, et il en reviendrait donc aux villes de gérer cet argent. Il existe environ 5000 garderies autorisées dans la province. M. Horwath précise par ailleurs qu'elle ne veut pas «remettre l'ensemble du système en question». Queen's Park verse déjà environ 960 millions $ par année pour les services de garde.

Le financement provincial total serait amarré à l'augmentation de l'inflation, poursuit la chef du NPD. Les mesures représentent une «étape simple» pour s'assurer que davantage de places en garderie à prix modique sont conservées, dit-elle, avant d'ajouter qu'elle veut éviter la fermeture de CPE.

Quant au chef progressiste-conservateur Tim Huddak, il a éprouvé quelques problèmes lors du dévoilement d'un important engagement en matière de transport, dimanche toujours, lorsque des agents de sécurité du métro ont mis fin à la séance de prise d'images dans un wagon de Toronto. Le chef politique et les cameramen des médias venaient à peine de prendre place dans le wagon lorsque les policiers sont intervenus, posant des questions sur les projecteurs des caméras et des permis de tournage.

Tandis que le train demeurait immobilisé pendant une dizaine de minutes en station, les passagers ont fini par s'énerver, et M. Hudak - qui a gardé son calme - a finalement décidé de descendre du wagon, les médias à sa suite.

Les électeurs sont appelés aux urnes le 12 juin pour élire un gouvernement devant succéder à celui, minoritaire, de Kathleen Wynne. Selon les plus récents sondages, les libéraux et les progressistes-conservateurs sont loin devant les néo-démocrates.