Le Canada a annoncé à son tour lundi une nouvelle série de sanctions contre la Russie, visant cette fois deux banques et neuf hauts dirigeants accusés d'être impliqués dans la crise ukrainienne.

«Jusqu'à ce que la Russie démontre clairement son respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine, le Canada continuera à travailler avec ses alliés et avec des pays qui partagent ses vues afin d'exercer des pressions qui isoleront davantage la Russie sur les plans économique et politique», a fait valoir le premier ministre canadien Stephen Harper en présentant ces nouvelles mesures.

Vendredi les pays du G7 avaient décidé d'imposer de nouvelles sanctions en laissant le choix à chacun des pays membres.

Ce sont désormais 36 hauts dirigeants russes qui sont visés par les sanctions canadiennes.

En outre, le gouvernement canadien a indiqué avoir imposé des sanctions économiques à deux banques: ExpoBank, basée en Lettonie, mais propriété du milliardaire russe Igor Kim, et RosEnergoBank, liée au secteur énergétique.

Le Canada, qui abrite la plus importante communauté d'origine ukrainienne au monde, avec environ 1,2 million de personnes, a adopté une attitude très ferme à l'égard de Moscou dans la crise provoquée par le rattachement de la péninsule ukrainienne de Crimée à la Russie, dénoncé par les Occidentaux comme une annexion.

Le Canada avait été le premier État occidental à reconnaître l'indépendance de l'Ukraine en décembre 1991, et le premier ministre Stephen Harper a été le premier chef de gouvernement du G7 à se rendre à Kiev après l'éclatement de la crise.