L'opposition néo-démocrate se dit responsable du recul du gouvernement conservateur dans le projet de réforme électorale.

Vendredi, le ministre Pierre Poilievre, responsable du projet de loi C-23, a annoncé qu'il acceptait d'amender son projet de loi, un projet qui a été vivement critiqué depuis son dépôt.

Lundi matin, dans un discours à ses députés, le chef néo-démocrate Thomas Mulcair a dit qu'il attendait de voir jusqu'où reculerait le gouvernement avant de se réjouir. Il était tout de même déjà prêt à crier victoire.

«Le NPD a démontré, plus que jamais, que nous formons une opposition forte, unie, efficace, une opposition qui force le gouvernement à bouger et, dans ce cas-ci, même à reculer», s'est vanté M. Mulcair.

Le chef du NPD n'a pas raté l'occasion de s'en prendre aussi à son autre rival, le chef libéral Justin Trudeau.

Il lui a reproché de s'être contenté de promettre d'abroger la loi s'il était élu premier ministre en 2015.

«M. Trudeau (...) a dit que les Canadiens devraient attendre jusqu'après la prochaine élection pour protéger leur droit de vote dans la prochaine élection», a-t-il raillé.

«C'est lamentable», a-t-il lâché.

L'étude en comité parlementaire du projet de loi C-23 reprenait lundi après deux semaines de congé parlementaire.

Depuis le dépôt de C-23, des experts lui ont reproché de rendre plus difficile l'exercice du droit de vote. On a également critiqué l'intention du gouvernement de ne plus compter comme dépense électorale les frais de contacter d'anciens donateurs.

Vendredi, le ministre Poilievre a annoncé qu'il amenderait le projet de loi afin que cette dépense continue à être comptabilisée. Et puis, les électeurs qui présentent une pièce d'identification le jour du scrutin n'auraient plus qu'à faire une déclaration pour prouver leur adresse.