Patrick Brazeau et Mac Harb comparaîtront pour la première fois en cour la semaine prochaine en lien avec les accusations de fraude et d'abus de confiance qui ont été déposées contre eux dans la foulée du scandale des dépenses au Sénat.

Brazeau, qui a été suspendu de la Chambre haute, devra se présenter le 17 mars. Harb, qui a démissionné de son poste de sénateur l'été dernier, comparaîtra le jour suivant.

Les deux sont accusés d'avoir fraudé le Sénat pour plus de 5000 $ en soumettant des demandes de remboursement pour des frais de logement qui n'étaient pas justifiées.

L'avocat de Mac Harb, Sean May, a déclaré que son client ne serait pas présent dans la salle d'audience. Me May a dit s'attendre à ce que l'affaire soit ajournée pendant plusieurs semaines afin de lui laisser le temps de passer en revue les preuves de la Couronne contre l'ex-sénateur, qui devrait être dévoilées sous peu.

Harb et Brazeau sont accusés d'avoir réclamé des allocations de logement pour une résidence secondaire à Ottawa alors qu'ils résidaient principalement dans la région de la capitale.

Les deux soutiennent qu'ils n'ont rien fait de mal et que les règles du Sénat sur les résidences principales et secondaires sont floues.

Mac Harb a tout de même remis près de 232 000 $ au Sénat. De son côté, Patrick Brazeau a reçu l'ordre au printemps dernier de rembourser quelque 50 000 $. Il a refusé et la Chambre haute a retenu son salaire de sénateur jusqu'à ce qu'il soit suspendu sans solde en novembre.

Les sénateurs Mike Duffy et Pamela Wallin ont également été suspendus sans solde parce qu'ils auraient présenté des demandes de remboursement frauduleuses. Ils font tous les deux l'objet d'une investigation de la part de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), mais aucune accusation n'a été déposée contre eux.

La GRC a aussi ouvert une enquête sur Nigel Wright, l'ancien chef de cabinet du premier ministre Stephen Harper, qui a personnellement donné 90 000 $ à M. Duffy pour lui permettre de régler sa dette envers le Sénat.