Les conservateurs de partout au pays sont aux aguets pour savoir si les pontes du parti respecteront la promesse de nominations justes et transparentes, alors que les premières courses sont lancées en prévision des élections fédérales de 2015.

Si les députés sortants désirant se faire réélire étaient protégés à l'époque des gouvernements minoritaires, il s'agit de la première fois où leurs sièges peuvent aussi se retrouver en jeu.

L'ancien ministre albertain Rob Liepert, qui espère prendre la place du député Rob Anders comme candidat conservateur sur le bulletin de vote pour Calgary-Signal Hill, a fait savoir que son équipe avait dû veiller au grain pour découvrir que la période de nomination était déjà entamée à cet endroit.

D'ailleurs, une note d'information dont le Toronto Star a obtenu copie le mois dernier indiquait que le parti désirait accélérer certaines nominations pour aider certains candidats désirant se représenter. De fait, la période de mise en nomination, d'une durée de 14 jours, a débuté la semaine dernière.

La Presse Canadienne a demandé au Parti conservateur de divulguer le nom des circonscriptions où le processus de nomination est entamé; le porte-parole Cory Hann a répondu par courriel qu'il s'agissait de «questions internes».

Dans la nouvelle circonscription ontarienne d'Oakville-North Burlington, les paris semblent ouverts, alors qu'un militant de longue date de l'endroit affrontera la députée et secrétaire parlementaire Eve Adams. Cette dernière, qui représente actuellement Mississauga-Brampton South, est également la conjointe du directeur exécutif du parti Dimitri Soudas - un fait qui n'a contribué qu'à accroître l'intérêt envers le processus de nomination dans cette région.

Une source du parti ayant tenu à conserver l'anonymat a précisé que M. Soudas s'était retiré de cette affaire. Le processus de nomination dans cette circonscription relèvera plutôt du président du parti.

Les candidatures de tous ne sont cependant pas en jeu: le Parti conservateur a en effet récemment décidé que les circonscriptions ayant tenu des courses depuis les élections de 2011 n'auront pas à le faire de nouveau, protégeant ainsi une poignée de candidats déjà nommés.