La prochaine série de changements au programme fédéral de travailleurs temporaires étrangers devrait prévoir une voie rapide pour les métiers et professions en demande dans les régions où le taux de chômage est plus faible, a indiqué le ministre de l'Emploi.

Jason Kenney a précisé jeudi qu'Ottawa prévoyait présenter sa seconde version des modifications apportées au programme dès le mois d'avril.

Ces nouveaux changements pourraient bien être une tentative d'apaisement auprès des entreprises, des chambres de commerce et même des syndicats, qui ont dénoncé la paperasse et les longs délais qu'avaient entraînés les modifications précédentes.

La deuxième ronde des changements permettrait ainsi d'accélérer le mécanisme d'«avis relatif à l'impact sur le marché du travail», grâce auquel les fonctionnaires fédéraux déterminent s'ils accordent ou non le feu vert à l'entreprise qui demande d'embaucher des travailleurs étrangers, a expliqué le ministre Kenney.

Il a ajouté qu'en dernier recours, là où il y a une pénurie réelle de main-d'oeuvre qualifiée, le gouvernement fédéral autoriserait l'accès des employeurs au programme de travailleurs temporaires étrangers.

Certains acteurs estiment toutefois que les changements proposés pourraient pénaliser des entreprises établies dans des villes qui ont besoin de travailleurs spécialisés, mais dont les taux de chômage sont supérieurs à la moyenne nationale.