Le Nouveau Parti démocratique (NPD) demande au fédéral d'agir pour sauver les trains de passagers dans l'Est du Québec et au Nouveau-Brunswick.

Le Canadian National [[|ticker sym='T.CNR'|]] a indiqué qu'il allait abandonner ses rails dans un tronçon situé entre Bathurst et Miramichi, au Nouveau-Brunswick.

Cela va donc rendre impossible le passage des trains de passagers, car il y aura un trou dans le corridor ferroviaire.

Selon le NPD, Via Rail ne semble pas vouloir racheter les rails du CN et préférerait plutôt examiner des voies de passage alternatives.

Celles-ci ne seraient toutefois pas situées près des communautés qui utilisent le train, signale le député néo-démocrate du Nouveau-Brunswick, Yvon Godin.

Selon le NPD, l'abandon du tronçon va mettre fin à la circulation de trains de passagers dans le Nord du Nouveau-Brunswick, dans l'Est-du-Québec et dans toute la Gaspésie.

Et, éventuellement, dans l'Est au grand complet, craint le parti: car le possible trajet alternatif, loin des usagers, risque de ne pas être du tout rentable. Le NDP fait valoir des calculs d'experts, selon lesquels l'autre voie envisagée entraînerait une diminution de 50 pour cent de la clientèle.

Le risque qu'elle soit éliminée est donc élevé, avance M. Godin, qui y voit le début de la fin.

Le député néo-démocrate Philip Toone craint pour sa part que le train Océan, et le train Chaleur qui se rend en Gaspésie, ne soient abandonnés pour toujours.

Les gens de ces régions sont inquiets, a fait part M. Godin. Notamment ceux qui prenaient le train pour aller voir des médecins spécialistes à Québec et à Montréal, dit-il.

«Vous avez une responsabilité envers les citoyens», lance M. Godin au gouvernement fédéral.

Et le tronçon Miramichi-Bathurst ne représente que 70 km sur les 5000 du réseau ferroviaire du CN.

Le NPD demande donc à Ottawa d'agir: soit d'ordonner au CN d'investir dans ce secteur, ou de racheter les rails du tronçon visé, ce qui ne coûterait au fédéral que 10 millions $, dit-il.

Mais Ottawa n'est pas intéressé à se porter acquéreur, a confirmé le bureau de la ministre des Transports, Lisa Raitt.

Dans un courriel envoyé jeudi, son bureau a rappelé que l'abandon des rails est une décision qui a été prise par une entreprise privée.