Le premier ministre Stephen Harper s'inquiète de l'escalade de la violence en Ukraine.

M. Harper venait de quitter Amman, en Jordanie et se dirigeait vers Ottawa après sa première visite au Moyen-Orient lorsqu'il s'est exprimé sur la crise touchant cette ancienne république soviétique.

Au dire du premier ministre, le gouvernement canadien s'inquiète de la «crise politique et de la violence croissantes en Ukraine».

Il a toutefois ajouté que le Canada comprenait pourquoi les Ukrainiens s'en remettaient à la violence, puisque les gestes de leur gouvernement actuel «leur rappellent fortement leur passé soviétique et autoritaire».

Toujours selon M. Harper, Ottawa partage ces inquiétudes, et appuie l'idée d'un débat d'urgence sur la situation en Ukraine aux Communes.

Il a également souligné que le Canada continuerait de travailler avec ses alliés et partenaires pour déterminer une réponse appropriée à cette crise.

En Ukraine, des informations indiquent que des protestataires antigouvernementaux se sont emparés d'un bâtiment administratif régional, samedi, et des responsables ont indiqué que les autorités pourraient donner l'assaut à l'hôtel de ville de Kiev pour libérer deux policiers supposément capturés par des manifestants.

La foule occupe l'endroit depuis près deux mois, et en a fait son quartier général et un dortoir de fortune.

L'hôtel de ville est situé près de l'endroit où ont lieu les heurts entre la police et les manifestants au cours de la dernière semaine et de la Place de l'indépendance, où les protestataires ont mis sur pied un important village de tentes et tenu des rassemblements sans arrêt depuis le début décembre.