La guerre en Syrie a engendré une menace terroriste qui risque de s'étendre à toute la région, a prévenu mercredi le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird.

Guerre des mots à Genève-2

S'adressant à une foule réunie à l'occasion de la conférence de paix sur le conflit syrien à Montreux, en Suisse, le ministre Baird a accusé le président de la Syrie, Bachar el-Assad, d'avoir sciemment ouvert la porte aux terroristes pour l'aider à protéger son pouvoir.

Selon M. Baird, il aurait incité l'organisation terroriste Hezbollah et l'Iran à se joindre à lui dans sa lutte contre les rebelles. D'autres groupes, dont certains sont liés à al-Qaïda, ont par la suite rejoint le combat, a-t-il poursuivi.

Un accord politique serait le seul moyen de faire cesser les combats et commencer le long processus de reconstruction de la Syrie, ravagée par près de trois années de guerre, a déclaré le ministre.

M. Baird a lancé un appel aux différents groupes syriens pour qu'ils entament cette démarche en négociant des cessez-le-feu locaux, procèdent à des échanges de prisonniers et permettent aux organisations d'aide humanitaire d'emprunter les routes.

«Nous appelons l'opposition syrienne à rejeter sans équivoque l'extrémisme et à adhérer aux valeurs de démocratie et aux principes de la tolérance», a-t-il soutenu lors de son allocution à la conférence, connue sous le nom de Genève 2.

Ottawa a déjà exprimé des inquiétudes concernant le passé de certains militants de l'opposition syrienne. Mais le ministre Baird a salué leur courage, mercredi, rappelant que certains d'entre eux avaient été menacés de mort en raison de leur participation à la conférence de Montreux.