Le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, amorcera un voyage de trois jours aux États-Unis par des rencontres avec des membres du Congrès ayant publiquement soutenu le projet controversé d'oléoduc Keystone XL.

Le ministre rencontrera quelques élus et tiendra deux points de presse en compagnie de deux sénateurs démocrates qui figurent parmi les plus fervents défenseurs de ce projet au sein de leur parti.

L'un de ces interlocuteurs a décrit Keystone comme le «Kim Kardashian de l'énergie», du nom de la célébrité télévisuelle aux États-Unis - signifiant qu'il a suscité beaucoup trop d'attention médiatique sous la lorgnette d'un impact potentiel sur l'environnement.

Cette sénatrice du Dakota du Nord, Heidi Heitkamp, profitera de la rencontre pour discuter des récents déraillements de train dans son État et au Canada, a indiqué son bureau. L'agence de la sécurité des transports des États-Unis a annoncé cette semaine qu'un déraillement en décembre à Casselton, au Dakota du Nord, avait causé un déversement d'environ 1,5 million de litres de pétrole brut.

La sénatrice soutenait le projet d'oléoduc bien avant les récents accidents de train. Sur le site web de sa campagne pour réélection l'an prochain, il est indiqué que Mme Heitkamp luttera aux côtés de quiconque convient qu'il est temps d'aller de l'avant avec l'oléoduc Keystone.

L'oléoduc devant transporter du pétrole brut de l'Alberta jusqu'au Texas, qui fait face à une opposition virulente de la part d'écologistes, est à l'étude au Département d'État américain. La décision sur Keystone incombera ultimement au président Barack Obama, qui a dit qu'il approuverait le projet seulement s'il ne fait pas croître significativement les émissions de gaz à effet de serre.

M. Baird conclura son voyage, vendredi, par deux rencontres avec le secrétaire d'État John Kerry, dont le département préside aux études réglementaires sur le projet. Ils discuteront dans le cadre d'un forum à trois avec le Mexique, puis en tête à tête par la suite.

M. Baird prévoit discuter de la situation au Proche-Orient avec son homologue américain, étant donné qu'il doit s'y rendre prochainement, et que M. Kerry en revient. Ils discuteront aussi de l'Iran, bien que le bureau du ministre canadien a indiqué que M. Baird n'a pas l'intention de se mêler du débat actuel au Congrès américain sur la pertinence de menaces de nouvelles sanctions dans l'éventualité d'un échec d'une nouvelle entente sur le nucléaire.

Jeudi, M. Baird prendra la parole devant la Chambre de commerce des États-Unis, et rencontrera le président du comité budgétaire de la Chambre des représentants, Paul Ryan, et Robert Menendez, président du comité des affaires étrangères du Sénat.