Le nouveau chef du Bloc québécois devrait être connu ce printemps. Un comité de la formation souverainiste a recommandé samedi que le successeur de Daniel Paillé soit élu lors d'un congrès qui doit se tenir à Rimouski du 23 au 25 mai, et non dans un an comme le souhaitaient certains militants.

Le Bureau national du Bloc québécois, un comité composé d'une dizaine de députés et de militants, s'est réuni samedi matin afin de décider des modalités de la course è la chefferie. Sa décision doit être avalisée lors d'un conseil général du parti qui se tiendra le 22 février. On s'attend toutefois à ce que les membres adhèrent à ce plan de match.

Certains militants proposaient de repousser d'un an la tenue d'une course à la chefferie. Ils craignaient de voir l'attention des forces souverainistes divisée advenant une élection générale au Québec. Ils espéraient que le délai permettrait de recruter une grosse pointure issue du Parti québécois.

La proposition, dont Le Devoir a fait état la semaine dernière, a fait sourciller des bloquistes contactés cette semaine. Les membres du parti souverainiste ont déjà été conviés au congrès qui doit se tenir en mai à Rimouski. Il aurait été étrange qu'ils adoptent une plateforme électorale sans savoir quel chef les dirigerait au moment du scrutin.

Autre argument contre la proposition, plusieurs s'attendent à ce que le premier ministre Stephen Harper déclenche des élections au printemps 2015 et non à l'automne. Si le Bloc avait attendu un an pour choisir un chef, celui-ci n'aurait disposé que d'un court laps de temps pour se familiariser les dossiers fédéraux.

Une course inattendue

Rappelons que Daniel Paillé, qui a été élu chef six mois après la débandade électorale du Bloc en 2011, a démissionné quelques jours avant Noël pour des raisons de santé. Son départ, qui a pris tout le monde de court, a relancé le débat sur la pertinence de la formation souverainiste à Ottawa, le militant indépendantiste Yves Michaud proposant que la formation se saborde.

Plusieurs grosses pointures du mouvement souverainiste ont exclu de se lancer dans la course. Seul Bernard Landry s'est refusé de fermer la porte complètement, bien qu'il ait admis qu'il «n'a jamais songé» à cette possibilité.

On s'attend à ce que le député Jean-François Fortin, qui a terminé troisième lors de la course qui a couronné Daniel Paillé en 2011, de se lancer dans la course. Il a admis y songer lors du temps des Fêtes. Son collègue aux Communes, André Bellavance, est pressenti pour se lancer aussi bien qu'il n'ait pas confirmé son intérêt à ce jour.

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