Stephen Harper est catégorique: il sera à la tête du Parti conservateur aux prochaines élections fédérales. Et le prochain scrutin aura lieu comme prévu en octobre 2015, comme le veut la Loi sur les élections à date fixe.

Le premier ministre a tenu à tuer dans l'oeuf les rumeurs qui ont commencé à circuler au sujet de son avenir politique.

Il y a deux semaines, le quotidien anglophone National Post a laissé entendre que M. Harper serait tenté de tirer sa révérence après son voyage officiel prévu en janvier en Israël. Le quotidien affirmait que l'avenir du premier ministre à la tête des troupes conservatrices dominait les discussions des députés dans la foulée du scandale des dépenses au Sénat.

Après huit ans au pouvoir, ces députés laissaient entendre pour la première fois que M. Harper n'était peut-être plus l'atout qu'il avait été pour le Parti conservateur ce qui lui permettrait de remporter les prochaines élections.

À ce sujet, le premier ministre a laissé échapper un sourire jeudi. «Au milieu d'un mandat d'un gouvernement majoritaire, il y a toujours une saison creuse [«silly season» en anglais]», a dit M. Harper.

«Les médias créent des rumeurs et les rapportent comme si c'était une nouvelle. Il y a quelques jours, j'ai lu en déjeunant que j'ai l'intention de prendre ma retraite. Deux jours plus tard, j'ai appris que j'ai l'intention de déclencher des élections immédiatement. Le plan est clair. Il y aura des élections en 2015, j'ai l'intention de diriger mon parti», a ajouté le premier ministre d'un ton ferme.

Dans l'intervalle, M. Harper a indiqué vouloir consacrer son temps à gouverner le pays et à adopter des mesures qui donneront un nouvel élan à l'économie canadienne

«Il n'y aura pas de campagne à partir de maintenant. Nous ne faisons pas de campagne. Nous gouvernons. Je pense que si on regarde la situation des autres économies, nous faisons une bonne gestion des affaires», a-t-il dit.

Mais le premier ministre a tout même profité de l'occasion pour lancer une flèche en direction de ses adversaires politiques. «En 2015, je pense que la situation sera la même qu'aujourd'hui. Seulement le Parti conservateur a une équipe expérimentée et responsable. Et seul le Parti conservateur a un agenda économique pour le pays. Les autres partis n'ont aucun agenda économique pour le pays», a-t-il dit.

Et malgré la controverse qui a relégué au second rang les bons coups de son gouvernement comme la signature d'un accord de libre-échange avec l'Union européenne, M. Harper affirme qu'il a dirigé un bon gouvernement depuis 2006.