Les partis d'opposition mettent en doute le jugement du ministre des Finances Jim Flaherty, pour avoir nommé à la tête de la Monnaie royale canadienne James Love, qui a été visé par une poursuite pour évitement fiscal.

Radio-Canada a révélé mardi que l'homme, nommé président de la Monnaie royale par son ami de longue date M. Flaherty en 2009, avait fait l'objet d'une poursuite par des héritiers de l'ancien premier ministre Arthur Meighen.

Les héritiers affirmaient qu'un montage de comptes à l'étranger - planifié par M. Love mais dont ils ignoraient l'existence - aurait pu les exposer à d'importantes pénalités si le fisc canadien s'était aperçu du stratagème. L'affaire s'est réglée à l'amiable, les plaignants obtenant 9 millions $.

Aucune admission de culpabilité n'est inclus dans l'accord entre M. Love et les héritiers. Rien n'indique non plus que l'évitement fiscal qu'il aurait planifié était illégal.

Mais selon l'opposition, il était sans nul doute immoral.

Le chef néo-démocrate Thomas Mulcair se demande pourquoi M. Love est encore en poste, compte tenu de son implication dans cette affaire.

Quant au chef libéral Justin Trudeau, il déplore que le gouvernement ne prenne pas au sérieux son obligation de nommer des candidats de qualité à la tête des différentes entreprises de la couronne.

L'une des ironies de l'affaire, c'est que M. Flaherty a également nommé M. Love à un comité ayant pour mandat de lui faire des recommandations pour accroître la compétitivité du Canada en matière de fiscalité internationale.