La première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, prévient que le Canada se dirige tout droit vers une crise économique si les provinces et le fédéral n'interviennent pas pour améliorer les revenus des retraités.

Mme Wynne affirme que les Canadiens ne mettent pas assez d'argent de côté en prévision de leur retraite. C'est pourquoi l'Ontario compte mettre sur pied son propre régime si la province n'arrive pas à convaincre Ottawa d'améliorer l'actuel Régime de pensions du Canada (RPC).

La première ministre libérale veut aborder le sujet avec les premiers ministres des autres provinces et territoires lors de la rencontre automnale du Conseil de la fédération, vendredi à Toronto.

Mme Wynne estime que les gouvernements ont le devoir de s'assurer que les futurs retraités disposent d'un revenu décent, grâce à un système «fiable» et «responsable». Elle soutient que l'Ontario prend ainsi les devants en la matière sur la scène nationale.

La première ministre de l'Ontario rejette l'argument selon lequel la situation économique est trop fragile pour assumer une augmentation des contributions au RPC. Selon elle, si on ne s'attaque pas au problème maintenant, on devra payer plus tard.

Selon Mme Wynne, les gouvernements doivent choisir entre planifier maintenant ou réagir plus tard face à une population plus âgée et des fonds insuffisants pour envisager la retraite.

L'Île-du-Prince-Édouard propose déjà de faire passer le plafond des contributions annuelles au RPC de 2356,20 $ à 4681,20 $ d'ici 2016, et les prestations maximales aux retraités de 12 150 $ à 23 400 $ par année.

Le Québec a créé en 1965 la Régie des rentes, qui remplace dans cette province le Régime de pensions du Canada.