Le Régime de pensions du Canada (RPC), la sécurité de la vieillesse et les paiements de transfert domineront l'ordre du jour des entretiens qu'auront ce vendredi, à Toronto, les ministres des Finances des provinces et territoires du Canada.

La première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, est insatisfaite de de la gestion actuelle du Régime de pensions, au point où son gouvernement songe à la possibilité d'en établir un pour sa province.

La première ministre Wynne précise cependant que la priorité de son gouvernement est d'améliorer le régime actuel.

Actuellement, presque toutes les personnes qui travaillent au Canada cotisent au Régime de pensions du Canada qui verse des pensions et des prestations lorsque les cotisants prennent leur retraite, qu'ils deviennent invalides, ou lorsqu'ils décèdent.

Des discussions visant à améliorer le RPC sont menées depuis quelques années, considérant qu'au Canada, un fort pourcentage de travailleurs ne bénéficient d'aucun régime de retraite de l'employeur.

En parallèle, le Québec a institué sa propre Régie des rentes, il y a de nombreuses années.

L'Île-du-Prince-Édouard propose un nouveau plafond annuel de contributions au RPC de 4681,20 $ au lieu de 2356,20 $ et que les versements passent, au maximum, de 12 150 $ à 23 400 $.

Pour sa part, l'Ontario tient à ce que les impacts sur les employeurs soient considérés dans tout changement apporté au Régime de pensions du Canada. En ce moment, les employeurs et les travailleurs se partagent la contribution au régime qui s'élève à 9,9 pour cent du salaire annuel de l'employé.

L'agenda des discussions des ministres des Finances s'attardera aussi à la nouvelle tentative récente du gouvernement du Canada de créér un organisme unique pancanadien de régulation des marchés, à adhésion volontaire, cette fois. Jusqu'ici, seules les provinces de l'Ontario et de la Colombie-Britannique ont manifesté de l'intérêt à cet égard.

Il y a quelques semaines, le ministre des Finances du Québec, Nicolas Marceau, un farouche opposant au projet fédéral, a dit que les provinces avaient convenu d'améliorer le régime actuel de passeports interprovinciaux, qui vise à faciliter le travail des investisseurs, notamment par l'harmonisation des lois.

La commission pancanadienne gérerait une seule liste de règlements et serait dirigée par un conseil d'administration indépendant basé à Toronto, ce qui fait craindre, à Québec, que la future commission profite d'abord aux financiers de Bay Street.

Dans le passé, trois fois et à l'unanimité, l'Assemblée nationale du Québec a adopté une motion pour dénoncer les visées du gouvernement du Canada.