Le gouvernement conservateur obtient de bonnes notes de la part d'un organisme de lutte contre l'itinérance, alors que 30 000 Canadiens dorment dans la rue toutes les nuits.

Lors d'une conférence sur l'itinérance, un conférencier a louangé l'approche gouvernementale sur la question.

Selon Tim Richter, directeur de l'Alliance canadienne pour mettre fin à l'itinérance, le changement de politique annoncé par le gouvernement dans son budget cette année va «radicalement réformer» la réponse du Canada à l'itinérance.

Autrefois de gestion des situations d'urgence, l'approche consiste maintenant à chercher un logement permanent aux sans-abris chroniques. Cela serait une première au Canada, toujours selon M. Fletcher.

Candice Bergen, ministre du développement social depuis juillet, soutient qu'éliminer l'itinérance demeure une priorité, que le gouvernement veut atteindre «en outillant et en autonomisant» les gens pour qu'ils se sortent de la pauvreté.

La pièce centrale de la stratégie du gouvernement, a expliqué Mme Bergen en entrevue, est le programme «Logement d'abord», qui vise à trouver un toit aux itinérants.

En mars, le gouvernement avait surpris les militants contre la pauvreté avec son budget, en reconduisant la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance sur cinq ans.

Le budget citait alors les conclusions tirées d'un important projet pilote mené dans cinq ville canadiennes qui consistait à trouver et à subventionner un logement à des sans-abris atteints d'une maladie mentale, tout en fournissant les services sociaux nécessaires.

À Montréal, 80 pour cent des gens qui ont participé au projet pilote, il y a deux ans, sont toujours logés et reçoivent des traitements pour leur maladie mentale.

Toutefois, bien que la maladie mentale atteigne 50 pour cent des itinérants, selon la Commission de la santé mentale du Canada, plusieurs ont rappelé que le gouvernement doit aussi s'occuper de l'autre moitié des sans-abris.