Convaincu d'avoir en poche une entente sans faille qui aura d'importantes retombées économiques pour le Canada, le gouvernement Harper se lance dans une vaste offensive pour vanter les mérites de l'accord de libre-échange avec l'Union européenne.

Ce faisant, les conservateurs veulent prendre les devants dans la campagne en faveur de l'entente, même si aucun texte juridique n'a été déposé au Parlement, afin de neutraliser les efforts de ceux qui s'y opposent, en particulier le Conseil des Canadiens.

Des ministres et députés conservateurs commenceront à sillonner le pays mardi pour s'assurer de l'appui des Canadiens à cette entente « historique », a annoncé lundi matin le ministre du Commerce international, Ed Fast. Les représentants des divers secteurs de l'économie canadienne  qui tireront profit de l'entente seront aussi mis à contribution.

Selon les calculs des autorités canadiennes, l'entente paraphée la semaine dernière par le premier ministre Stephen Harper et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, à Bruxelles, entraînera la création de 80 000 emplois et injectera 12 milliards de dollars par année dans l'économie canadienne.

« Il ne s'agit pas que d'un bon accord. Il s'agit d'un excellent accord pour tous les secteurs et pour toutes les régions. Et à compter de demain, nous en ferons la démonstration sans équivoque », a dit le ministre Fast.