Le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, s'est montré très prudent face à la possible mise en accusation, par les autorités russes, de militants de Greenpeace pour piraterie.

Interrogé à ce sujet mardi, à Montréal, le ministre Baird a dit vouloir attendre la confirmation de cette information avant de se prononcer.

Il n'a même pas voulu confirmer la présence de deux Canadiens parmi les militants appréhendés par les autorités russes la semaine dernière dans une opération de style commando visant le prise de contrôle du navire Arctic Sunrise, alors que celui-ci menait une action de protestation contre l'exploitation pétrolière en Arctique.

Greenpeace a lui-même a indiqué que deux Canadiens, dont un Montréalais, se trouvent parmi les 29 militants interpellés et détenus en Russie.

M. Baird a cependant laissé entendre que les militants environnementalistes étaient les artisans de leur propre malheur lorsqu'il a affirmé que, souvent dans le passé, ceux-ci avaient commis des gestes de provocation en haute mer et qu'il revenait à l'organisme écologiste de suivre les différentes réglementations en matière de navigation.

Quoiqu'il en soit, le ministre des Affaires étrangères a assuré que, s'il y avait des Canadiens visés par les autorités russes, l'ambassade canadienne était prête à leur offrir des services consulaires.

Les autorités russes ont indiqué, mardi, par voie de communiqué, qu'une enquête pour piraterie avait été ouverte contre les militants de Greenpeace.

Le crime de piraterie est passible de 15 ans de prison en Russie.

Moscou soutient que les militants écologistes ont mené une «attaque» contre la plateforme pétrolière du géant russe Gazprom lorsqu'ils ont tenté d'escalader celle-ci.

M. Baird se trouvait à Montréal à l'occasion de l'ouverture de la 38e session de l'Assemblée de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI).