Alors que l'attention internationale est portée sur la Syrie, le Mali et l'Afghanistan, le Canada appuie discrètement la lutte contre le groupe terroriste somalien al-Shabab, responsable de l'attaque meurtrière dans un centre commercial de Nairobi au Kenya, le week-end dernier.

Le groupe lié à al-Qaïda a déjà contrôlé une bonne partie de la Somalie. Il était considéré comme étant en fuite à l'étranger, largement grâce aux efforts de paix de l'armée de l'Union africaine, soutenue par les États-Unis et d'autres gouvernements occidentaux.

Les troupes africaines ont assuré la stabilité du gouvernement de transition, longtemps terrassé, entraînant les forces de l'ordre et établissant des corridors de sécurité par lesquels l'aide internationale pouvait circuler.

Selon un document informatif de la Défense abondamment caviardé obtenu par La Presse Canadienne en vertu de la Loi sur l'accès à l'information, «le Canada est un observateur actif de l'Union africaine et fournit un appui direct et indirect à la mission».

Toujours selon le document, le Canada a offert 5,8 millions $ US en 2011 en appui logistique à la mission militaire, 1 million $ US à un fonds en fiducie de l'ONU pour faciliter le déploiement de l'aide humanitaire et un autre 520 000 $ US pour le bureau politique international en Somalie.

Le pays contribue aussi indirectement en donnant des formations militaires, deux fois par années au camp Aldershot en Nouvelle-Écosse, à des soldats recrues de 26 pays pour les préparer à mieux réagir aux enfants soldats qui combattent en Afrique.

La Somalie est une partie du monde complexe et dangereuse, où le Canada travaille en étroite collaboration avec les pays voisins, a affirmé lundi le premier ministre du Canada, Stephen Harper.

Il a aussi affirmé que son gouvernement avait été celui qui avait donné l'étiquette de groupe terroriste aux Shebab, et qu'il allait continuer à surveiller de près les activités dans cette région.

L'assaut du centre commercial Westgate Mall à Nairobi samedi a fait 62 morts, dont deux Canadiens, et des dizaines de blessés.