Le chef néo-démocrate Thomas Mulcair et le premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, mettront de côté leurs différends sur les sables bitumineux et l'économie pour faire front commun sur l'abolition du Sénat.

Les deux politiciens se rencontreront lundi à Regina pour discuter de l'état de l'économie, du Sénat, de soins de santé et de la formation axée sur les compétences.

Les deux leaders sont d'avis que le Sénat, éclaboussé par des scandales de dépenses, doit être aboli.

M. Wall devrait soulever la question du projet de pipeline Keystone XL et il comptait revenir sur des propos de M. Mulcair sur ses conséquences économiques.

En mai 2012, M. Mulcair a fait des commentaires suggérant que l'expansion du secteur pétrolier dans l'Ouest canadien faisait augmenter la valeur du dollar canadien, mais nuisait à d'autres secteurs de l'économie, notamment la fabrication en Ontario et au Québec.

M. Wall avait alors affirmé que ces propos semaient la division. Il considère pour sa part que les ressources pétrolières sont un remède et non un problème pour l'économie.

En plus de la Saskatchewan, le Manitoba et la Nouvelle-Écosse sont également en faveur de l'abolition de la chambre haute.

Mais une loi fédérale pourrait bloquer la route à M. Mulcair.

Cette loi stipule que le gouvernement fédéral ne peut demander au Parlement d'approuver un amendement à la Constitution à moins qu'il n'ait été accepté par l'Ontario, le Québec, la Colombie-Britannique et au moins deux provinces des Prairies et de l'Atlantique, représentant 50% des populations de leur région.

Dans des plaidoyers déposés à la Cour suprême du Canada, le Québec, l'Ontario, Terre-Neuve-et-Labrador, le Manitoba, le Nunavut, l'Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick demandent le consentement unanime des provinces pour l'abolition du Sénat.

- Avec la collaboration de Joan Bryden à Ottawa