Le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, est apparu à un endroit inattendu, dimanche, alors qu'il continue de solliciter l'appui politique des électeurs.

M. Trudeau s'est ainsi présenté au déjeuner annuel du Stampede de Calgary, présidé par la première ministre progressiste-conservatrice de l'Alberta, Alison Redford.

Les deux politiciens se sont serré la main et ont échangé quelques mots avant que M. Trudeau se déplace un peu plus loin pour rencontrer des visiteurs venus à l'événement afin de déguster crêpes, oeufs brouillés et saucisses.

«Vous savez quoi? Plusieurs progressistes-conservateurs ne sont pas à l'aise avec l'approche adoptée par les conservateurs d'extrême droite de Stephen Harper, et je suis content de rencontrer quiconque et de travailler avec quiconque à propos des défis qui nous attendent», a dit M. Trudeau.

Ce dernier a également dit s'attendre à rencontrer de nouveau Mme Redford au cours des mois et des années à venir.

Un porte-parole de Mme Redford a mentionné que le chef libéral n'avait pas prévenu de sa visite, mais que cela ne posait pas problème, puisque «tous sont bienvenus».

M. Trudeau s'est par la suite arrêté à un autre déjeuner pour y serrer la main du maire de Calgary, Naheed Nenshi.

Après quelques jours de calme politique, lors desquels les politiciens avaient fait front commun pour soutenir les Albertains touchés par d'importantes inondations, récemment, le premier ministre Stephen Harper est redescendu dans l'arène et a lancé quelques coups en direction des libéraux et des néo-démocrates lors de son discours annuel du barbecue du Stampede.

«J'ai parlé du Nouveau Parti démocratique (NPD) et de ses politiques secrètes à Washington. Le NPD ne veut pas parler de ses solutions alternatives parce qu'elles sont à ce point éloignées de la norme que les néo-démocrates ne veulent pas que l'on sache qu'elles existent», a-t-il dit samedi soir.

«En ce qui concerne les libéraux... ils ne veulent pas parler de leurs alternatives, parce qu'ils n'en ont pas.»

M. Harper a également martelé que les deux partis saperaient l'influence et la puissance du Canada sur la scène internationale, affirmant que les électeurs ne devraient pas leur faire confiance.

Les pointes n'ont cependant pas semblé atteindre M. Trudeau, qui a déclaré qu'il lui importait peu de savoir ce que pensait le premier ministre.

«M. Harper se concentre sur moi. Je suis heureux de me concentrer sur les Canadiens», a-t-il lancé.

«Je ne veux pas jouer de jeux partisans en ce moment, mais plutôt convaincre les Canadiens que la politique n'a pas besoin d'être une source de négativisme, de division et de cynisme.»