La première ministre de l'Alberta, Alison Redford, était à New York mercredi afin de plaider en faveur du projet d'oléoduc Keystone XL, qui transporterait du pétrole des sables bitumineux albertains aux raffineries de la côte du golfe du Mexique.

La première ministre Redford, qui s'adressait à un auditoire réuni par la Foreign Policy Association, a expliqué qu'il serait avantageux pour les États-Unis d'aller de l'avant dans un projet avec un pays qui partage les même valeurs environnementales et démocratiques. Sans les nommer, elle a prétendu que d'autres pays exportateurs de pétrole n'ont pas les mêmes préoccupations à ce niveau.

Lors de son discours, Mme Redford a aussi plaidé pour l'indépendance énergétique de l'Amérique du Nord, une idée à laquelle elle-même ne croyait pas jusqu'à tout récemment. Elle a argué que les deux pays avaient tout à gagner en ce sens et ajouté que pour chaque dollar américain investi au Canada, 89 cents reviendraient aux États-Unis.

Le discours de la première ministre albertaine lors de sa troisième visite à New York en un an et demi, a coûté 50 000 $ à la province qu'elle dirige. Pour Alison Redford, qui a aussi effectué de nombreux voyages à Washington au cours de cette période pour les mêmes enjeux, il s'agit d'argent dépensé intelligemment.