Le chef de la diplomatie canadienne, John Baird, a estimé lundi que le nouveau président iranien élu samedi «ne serait qu'une nouvelle marionnette entre les mains des ayatollahs, dans la pantomime tragique et dangereuse qu'est devenue la vie quotidienne de tous les Iraniens».

Sans mentionner nommément le vainqueur du scrutin, le religieux modéré Hassan Rohani, accueilli avec une prudence bienveillante par une bonne partie de la communauté internationale, le ministre Baird a affirmé qu'«à l'approche des élections présidentielles, le régime iranien avait étouffé tout débat franc et constructif» et qu'aucun des huit candidats approuvés par le régime «ne représentait une vraie solution de rechange pour les électeurs iraniens».

«Le Canada salue le courage des Iraniens qui ont exprimé leur désir de liberté face à une répression impitoyable. Étant donné la manipulation de la volonté collective et du processus démocratique par le régime actuel, les résultats du scrutin du 14 juin ne veulent rien dire dans les faits», a encore lancé M. Baird, cité dans un communiqué.

Le Canada, qui abrite une importante diaspora iranienne et accueille de nombreux étudiants venus d'Iran, a «suspendu» ses relations diplomatiques avec le régime de Téhéran en septembre 2012.