À moins de 24 heures de l'ouverture du Sommet du G8, le Canada écarte l'idée de fournir des armes aux opposants du régime sanguinaire de Bachar al-Assad, en Syrie.

«Nous ne contemplons pas au Canada, en ce moment, l'idée d'armer les opposants syriens», a déclaré le premier ministre Stephen Harper en conférence de presse dimanche soir à Dublin.

M. Harper refuse ainsi d'emboîter le pas aux États-Unis, qui ont annoncé cette semaine vouloir fournir des armes à certains groupes de rebelles syriens après la découverte de l'utilisation d'armes chimiques. 

La France et la Grande-Bretagne avaient pour leur part déjà annoncé l'envoi de matériel militaire.

Le Canada supporte pleinement ses alliés, a dit Harper, mais l'aide offerte pour le moment demeurera «humanitaire».

Critiques contre Poutine

Pendant sa conférence de presse conjointe avec Enda Kenny, le chef du gouvernement irlandais, Stephen Harper a aussi critiqué vertement le président russe Vladimir Poutine.

La Russie continue de soutenir le régime de Bachar al-Assad, qui a déjà fait plus de 93 000 morts parmi la population civile. Le pays fera l'objet de nombreuses pressions demain et mardi au Sommet du G8 pour assouplir sa position.

«Il n'y a pas de G8, il y a clairement un G7 plus un», a commenté M. Harper.

Il a dénoncé le fait que la Russie soutienne les «voyous» du régime d'Al-Assad, une position complètement opposée à celle du Canada.

Harper a fait valoir que la position du Canada était «très claire»: le régime d'al-Assad doit partir au plus vite.

Outre la question syrienne, M. Harper a réitéré son souhait de conclure un accord de libre-échange avec l'Union européenne.