Stephen Harper soutient que le Canada ne laissera pas un échéancier arbitraire décider de l'issue des négociations en vue de la conclusion d'un accord de libre-échange avec l'Union européenne (UE).

En visite officielle à Londres, mercredi, le premier ministre a affirmé aux journalistes que son gouvernement signerait un accord seulement lorsque celui-ci respecterait «l'intérêt supérieur de la population canadienne».

«Évidemment, il s'agit de longues négociations. Elles se poursuivent. Nous avons fait beaucoup de progrès. Et ce sont les plus importantes négociations commerciales de l'histoire du Canada», a déclaré Stephen Harper.

La semaine que passera Stephen Harper en Europe sera évidemment d'une grande importance dans la poursuite des négociations, a indiqué le principal intéressé, qui a cependant refusé de fixer une date butoir en vue de la conclusion d'une entente commerciale.

Le premier ministre a ajouté qu'il s'agissait des plus importantes négociations commerciales de l'histoire du Canada.

La pression commence à s'intensifier sur Ottawa, qui devrait selon certains conclure une entente avec l'UE avant que l'Europe ne dirige son attention du côté des États-Unis, cet été, pour de nouvelles négociations de libre-échange.

Les négociations achopperaient dans plusieurs dossiers, dont l'exportation de boeuf canadien, les règles d'origine des produits automobiles, la protection des brevets pharmaceutiques et l'ouverture des appels d'offres des services publics provinciaux pour l'acquisition de biens et services.

Selon certaines sources bien au fait des négociations, Ottawa a également accepté de laisser une certaine place aux investissements étrangers dans le secteur de l'hydroélectricité.

Les négociateurs ont aussi consenti à hausser à 1,5 milliard $ le seuil à partir duquel les acquisitions européennes feraient automatiquement l'objet d'un examen, toujours selon des sources.

La Chambre des communes a récemment adopté une mesure qui fait passer, pour les quatre prochaines années, de 334 millions $ à 1,0 milliard $ le montant des transactions qui doivent être soumises à une révision automatique.

Stephen Harper est dans la capitale britannique jusqu'à jeudi. Il prendra ensuite la direction de Paris, puis de Dublin, en Irlande du Nord, où il se joindra aux autres leaders des pays du G8 pour leur sommet annuel.