Le Canada versera une contribution supplémentaire de 10 millions de dollars pour la reconstruction et la stabilisation du Mali.

Les nouveaux fonds ont été annoncés alors que les donateurs internationaux doivent se réunir ce mercredi à Bruxelles pour discuter de la façon dont ce pays d'Afrique du Nord sera reconstruit.

L'Union européenne, de son côté, promet une contribution d'environ 685 millions de dollars au cours des deux prochaines années. L'annonce en a été faite mardi par le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, qui a affirmé que cet investissement profiterait à l'Europe et à l'Afrique.

Le Mali a été plongé dans le chaos après un coup d'État mené en 2012 par des combattants islamistes qui se sont emparés de larges pans du pays dans le nord, provoquant l'intervention d'une force militaire internationale.

Les combattants ont finalement été mis en déroute, et le Mali a depuis présenté un plan de reconstruction de l'ordre de 5,58 milliards de dollars, avec l'espoir d'en recueillir environ la moitié auprès de la communauté internationale.

Le plan comprend la reconstruction des institutions gouvernementales et de l'armée, des élections en juillet, un dialogue avec les rebelles dans le Nord et un plan de relance de l'économie pour s'assurer que les gens reçoivent un salaire pour leur travail.

La contribution canadienne sera utilisée notamment pour soutenir le contingent militaire africain au Mali jusqu'à la mise sur pied d'une nouvelle mission des Nations unies.

Ottawa contribue également à un fonds fiduciaire visant la restauration des institutions démocratiques en prévision des élections prévues cet été.

Selon le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, les efforts du Canada au Mali visent à s'assurer que le pays ne devienne pas un lieu sûr pour les djihadistes.

Le Canada a prêté un avion de transport et quelque 40 soldats pour aider à manipuler les chargements lors de l'effort militaire international, mais cette mission a pris discrètement fin le mois dernier.

Le 1er juillet, des Casques bleus doivent remplacer les 6000 soldats de la mission africaine au Mali, bien que la date de déploiement soit sujette à changements en fonction des conditions de sécurité.