Un crime restera toujours un crime, qu'il ait été commis sur Internet ou ailleurs, a lancé mercredi le premier ministre Stephen Harper, alors que son gouvernement a promis de redoubler d'ardeur pour élaborer une proposition de loi sur la cyberintimidation.

Répondant à une remarque du chef du Nouveau Parti démocratique Thomas Mulcair lors de la période de question aux Communes, M. Harper a soutenu que le gouvernement devait «absolument» dénoncer le fait que certains individus puissent penser que tout est permis sur Internet.

Les propos de M. Harper surviennent au lendemain de sa rencontre avec les parents de la jeune Rehtaeh Parsons, une adolescente de 17 ans victime d'intimidation qui s'est suicidée plus tôt ce mois-ci. Sa famille soutient que la jeune fille a été agressée sexuellement par quatre garçons et qu'une photo de l'agression a fait le tour de son école. Les parents de Rehtaeh ont demandé au premier ministre de renforcer les lois fédérales pour que davantage d'actions soient prises contre le cybercrime.

M. Mulcair a lancé en Chambre que le code criminel canadien datait d'une époque révolue, et qu'il ne pouvait prendre en compte ce genre d'incidents contemporains. Le chef néo-démocrate a ajouté que son parti s'engageait à travailler de concert avec le gouvernement pour apporter les modifications nécessaires au code criminel et ce, avant le congé estival.

Dans le même temps, le ministre de la Justice Rob Nicholson a rencontré ses homologues des provinces et des territoires mercredi pour les inciter à accélérer les efforts visant à élaborer une nouvelle loi combattant la cyberintimidation. Tous se sont entendus sur l'urgence d'agir, a-t-il indiqué à l'issue de la rencontre. M. Nicholson a précisé que la révision des lois devrait être faite d'ici le mois de juin, conformément à sa recommandation.