L'entourage de Justin Trudeau sollicite des fonds à ses partisans pour faire face à des publicités négatives que les conservateurs s'apprêteraient à lancer contre lui.

Un quotidien de Toronto a rapporté hier que des publicités affirmant que M. Trudeau n'était « pas prêt » à gouverner seraient lancées dès sa possible élection, dans 10 jours.

Le Parti conservateur a usé de la même stratégie dans le passé contre Stéphane Dion et Michael Ignatieff, de même que contre le chef du NPD, Thomas Mulcair. Celles contre M. Ignatieff affirmaient qu'après plusieurs années passées à l'étranger, il n'était pas revenu au Canada pour les Canadiens. Celles qui visaient M. Dion l'accusaient tout simplement de ne pas être un leader.

L'entourage de Justin Trudeau a sauté sur l'occasion pour solliciter des fonds auprès de ses partisans.

« Nous nous y attendions. Ce n'est pas la première fois, ils nous ont fait le coup auparavant. Mais sachez une chose : nous ne nous laisserons pas faire. Nous allons nous défendre », peut-on lire dans un courriel signé par la directrice de campagne Kathie Telford et le conseiller principal Gerald Butts.

« Mais cela prendra plus que des mots, ont ajouté les deux stratèges. Pouvez-vous contribuer 5 $ dès maintenant ? »

Depuis le début de la course à la direction du Parti libéral du Canada, l'équipe de M. Trudeau a connu un certain succès pour amasser des fonds. Ce dernier trône en tête du palmarès, loin devant les six autres candidats toujours en lice. La semaine dernière, il avait récolté un peu plus d'un million de dollars tandis que sa plus proche rivale, Joyce Murray, en avait amassé un peu moins de 200 000.

Le vote pour élire le prochain chef du PLC débutera dimanche et se tiendra par internet et par téléphone jusqu'au dimanche suivant, le 14 avril, lorsque l'identité du vainqueur sera annoncée lors d'une réception à Ottawa.

M. Trudeau a maintenu une large avance sur tous ses rivaux dans tous les sondages rendus publics depuis le début de la course.

On ignore par ailleurs comment l'équipe de M.  Trudeau compterait se « défendre » contre ces attaques qui ont fait tellement de tort aux anciens chefs de son parti. Dans une entrevue publiée sur le site web de CBC aujourd'hui, il a dénoncé l'approche « négative » de Stephen Harper et a indiqué qu'il n'était lui-même « pas une personne négative ».