Ottawa reconduit sa Feuille de route pour les langues officielles avec des budgets similaires à ceux du passé, au plus grand soulagement des communautés minoritaires au pays.

Certains craignent toutefois que l'on pige allègrement dans l'enveloppe de 1,1 milliard $ sur cinq ans pour d'autres fins que ce qui est prévu dans le document présenté jeudi.

Le plan quinquennal dévoilé par le ministre du Patrimoine, James Moore, se construit sur trois axes: l'éducation pour favoriser l'apprentissage d'une langue seconde; l'immigration, notamment pour encourager une immigration francophone hors Québec; et l'appui aux communautés linguistiques minoritaires.

L'enveloppe, légèrement bonifiée de 24 millions $ au total, représente une augmentation modeste par rapport à la précédente, inférieure à l'inflation. Mais alors que le gouvernement conservateur impose d'importantes compressions à l'appareil d'État, ces sommes sont bien accueillies par les acteurs concernés.

La présidente de la Fédération des communautés francophones et Acadienne (FCFA), Marie-France Kenney, a qualifié de «tour de force» le maintien du financement dans un contexte économique où l'on «sabre partout».

Elle s'inquiète cependant qu'un comité ait recommandé de recentrer la Feuille de route pour la dualité linguistique en vue des préparatifs du 150e anniversaire de la Confédération. La feuille de route n'est pas un fourre-tout, a-t-elle insisté.