Pour la deuxième fois en une semaine, la première ministre de l'Alberta, Alison Redford, critique le leader fédéral du Nouveau Parti démocratique, Thomas Mulcair, pour ses commentaires de la semaine dernière à Washington qu'elle qualifie de ridicules.

En entrevue à La Presse Canadienne, la première ministre Redford a précisé avoir été déçue que M. Mulcair ait semblé prendre à la légère le dossier des marchés d'exportation des ressources énergétiques. Elle a qualifié son séjour à Washington d'opération de relations publiques.

Thomas Mulcair a dénoncé devant un auditoire américain le projet de construction de l'oléoduc Keystone XL, affirmant que sa réalisation coûterait 40 000 emplois au Canada.

Alison Redford croit qu'il s'agit d'affirmations ridicules. À son avis, le chef néo-démocrate fait de la désinformation et ses propos sont aussi néfastes pour les États-Unis que pour le Canada. Elle soutient que Keystone XL créera des emplois dans les deux pays.

La semaine dernière, Mme Redford et le premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, ont estimé qu'il était très inapproprié que M. Mulcair aille critiquer à Washington la politique énergétique canadienne alors que les élus américains s'apprêtent à décider s'ils autoriseront ou non la construction de l'oléoduc qui permettrait l'acheminement de pétrole canadien vers les raffineries du Texas.

Le projet offre des retombées de 2,5 milliards $ pour la seule province de la Saskatchewan, selon le premier ministre Wall.

La position des derniers mois du chef du NPD est que le Canada doit d'abord assurer sa propre sécurité énergétique en acheminant le pétrole de l'Ouest vers les provinces de l'Est. Il propose que la transformation du pétrole se fasse au Canada avant son exportation à l'étranger.