Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair, est la cible de critiques au Canada pour les positions énergétiques qu'il s'apprête à émettre devant des auditoires de Washington.

Les premiers ministres de l'Alberta et de la Saskatchewan, Alison Redford et Brad Wall, estiment qu'il est très inapproprié que M.Mulcair aille critiquer à Washington la politique énergétique canadienne alors que les élus américains s'apprêtent à décider s'ils autoriseront ou non la construction de l'oléoduc Keystone XL qui permettrait l'acheminement de pétrole canadien vers les raffineries du Texas.

Le projet offre des retombées de 2,5 milliards de dollars pour la seule province de la Saskatchewan, selon le premier ministre Wall.

Pour sa part, la première ministre Redford reproche à Thomas Mulcair de démontrer un bien piètre jugement, le projet Keystone XL étant, à son avis, très important pour tous les Canadiens.

La position des derniers mois du chef néodémocrate est que le Canada doit d'abord assurer sa propre sécurité énergétique en acheminant le pétrole de l'Ouest vers les provinces de l'Est. Il propose que la transformation du pétrole se fasse au Canada avant son exportation à l'étranger.

Thomas Mulcair, un ancien ministre de l'Environnement du Québec, prononcera ce mercredi une allocution au Centre Woodrow Wilson, à Washington.