L'aspirant chef du Parti libéral du Canada Marc Garneau espère compter 40 % de femmes parmi son équipe de candidats au prochain scrutin, s'il est élu à la tête de la formation politique.

Il s'agit d'un objectif ambitieux, considérant le maigre 29 % de femmes qui s'étaient portées candidates sous la bannière libérale lors des dernières élections fédérales.

La meilleure performance du Parti libéral à ce chapitre remonte à 2008, avec 37 % de candidates.

M. Garneau a refusé d'établir un quota strict, affirmant que ce serait une violation des principes de la démocratie.

Le député montréalais s'est toutefois engagé à ce qu'un recrutement officiel soit effectué auprès de la gent féminine et ce, avant que les circonscriptions ne tiennent leur course à l'investiture. Il a également annoncé un fond qui servirait à la formation de possibles candidates.

Cette promesse de M. Garneau figure dans un discours qu'il devait livrer à Toronto jeudi, la veille de la Journée internationale des femmes.

«À l'instar de n'importe quelle autre entreprise ou organisation, nous devons trouver les bons candidats et tenter de les convaincre d'accepter de relever ce défi», est-il écrit dans le discours, dont La Presse Canadienne a obtenu copie.

«Et pour ce faire, nous devrons nous attaquer aux principaux obstacles auxquels font face les femmes souhaitant faire le saut en politique. Établir un objectif est, en ce sens, une première étape.»

M. Garneau s'engage également à jeter à la poubelle la plainte officielle pour les fonctionnaires fédéraux en matière d'équité salariale. Il instaurerait plutôt une commission, qui exigerait de tous les employeurs relevant du gouvernement fédéral qu'un plan sur l'équité salariale soit adopté.

«Un salaire égal pour un travail égal. Ce n'est pas sorcier, juste logique», estime l'ancien astronaute et premier Canadien à être allé dans l'espace.

Le candidat à la chefferie du Parti libéral affirme aussi qu'il mandaterait les représentants des affaires étrangères pour se rendre outre-mer et faciliter, avec une «démarche plus directe et mieux ciblée», les requérantes d'asile faisant l'objet de discrimination basée sur le sexe.

Selon lui, il s'agirait là d'un «petit geste de gentillesse de notre pays» pour venir en aide à des femmes qui sont confrontées à des menaces de mort, des châtiments corporels ou des peines d'emprisonnement plus longues et ce, «pour la seule raison qu'elles sont des femmes».