La gouvernement Harper est à nouveau officiellement en guerre contre une agence des Nations unies.

Le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l'alimentation, Olivier De Schutter, soutient que le Canada ne peut prêcher avec crédibilité les droits de la personne ailleurs dans le monde alors que tant de ses citoyens souffrent de la faim.

Dans un rapport remis lundi au Conseil des droits de l'homme de l'Organisation des Nations unies, M. De Schutter soutient que plusieurs politiques du gouvernement fédéral constituent un frein à la lutte contre la pauvreté.

En entrevue avec La Presse Canadienne, il a cité l'élimination de la version détaillée du formulaire de recensement, les négociations pour conclure un accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne, et la façon dont Ottawa supervise les transferts aux provinces pour les services sociaux.

Le gouvernement a répliqué que M. De Schutter allait au-delà de son mandat et qu'il ne comprenait pas bien le Canada.

Elissa Golberg, l'ambassadrice canadienne au Conseil des droits de l'homme, à Genève, a accusé M. De Schutter de critiques non fondées de la Constitution canadienne et de son système de gouvernement fédéraliste.