Les neuf aspirants à la direction du Parti libéral du Canada (PLC) ont participé, samedi à Winnipeg, à un débat tranquille, dans le style d'une entrevue.

Plutôt que de se mesurer face à face, les candidats ont discuté, un à la fois, avec un modérateur - Harvey Locke, un candidat libéral défait lors de la récente élection complémentaire dans Calgary-Centre -, dans le cadre d'une série d'entrevues de 11 minutes chacune devant 400 partisans libéraux.

Les questions ont oscillé entre les interrogations personnelles - Marc Garneau dit aimer passer l'aspirateur et accomplir d'autres tâches ménagères - et les domaines plus sérieux, comme la criminalité et l'agriculture.

Les candidats ont réitéré leurs positions dans le domaine de la justice - plus de prévention, moins d'accent sur la construction de prisons - et à propos de la marijuana, dont Joyce Murray et George Takach favorisent la légalisation.

«Pour moi, il est uniquement question de mettre fin à la violence, a déclaré M. Takach. Lorsque vous avez un marché noir, cela crée un endroit sécuritaire pour les criminels dont nous devons nous débarrasser.»

L'ensemble des candidats a unanimement critiqué l'approche «dur face au crime» du gouvernement conservateur. Martha Hall-Findlay a toutefois laissé entendre que les libéraux avaient une partie du blâme à porter, puisqu'ils ont voté en faveur de certains projets de loi conservateurs.

«Nous avions ces projets de loi sur lesquels nous devions voter et nous disions.» Nous savons qu'ils sont erronés... nous savons que nous devons nous concentrer sur la prévention, mais nous ne voulons pas avoir l'air d'être mous en matière de lutte au crime«», a-t-elle expliqué.

Le format, tenant davantage de l'émission de variétés que du débat politique, a suscité des réactions partagées au sein du public.

Un petit groupe de manifestants du mouvement «Idle No More» a tenté de faire dérailler l'événement au début du débat. L'un d'entre eux a frappé sur un tambour et a lancé quelques cris, mais le groupuscule a rapidement été évacué par le personnel responsable de la sécurité. Le groupe était en colère du fait que les questions autochtones n'étaient pas au programme de l'événement, bien que les candidats en aient parlé.

Les libéraux tiendront d'autres débats qui permettront aux candidats de s'affronter entre eux. Le parti choisira son nouveau chef le 14 avril, à Ottawa.