Le gouvernement Harper a annoncé mercredi qu'il augmente de 25 millions l'aide humanitaire que le Canada verse à la Syrie.

La somme porte à 48 millions les montants acheminés vers ce pays pour des fins humanitaires depuis un an. Elle permettra de fournir des soins médicaux, de la nourriture et des abris aux milliers de personnes déplacées par le conflit, a indiqué par communiqué le ministre de la Coopération internationale, Julian Fantino.

«Nous sommes profondément préoccupés par la violence persistante en Syrie, dit le ministre. L'appui du Canada permet de sauver des vies et de répondre aux besoins les plus pressants des personnes accablées par le conflit qui sévit dans ce pays.»

Le ministre a fait cette annonce à l'occasion d'une conférence internationale sur la Syrie, au Koweït. La veille, en Éthiopie, il avait annoncé une aide de 13 millions au Mali.

La contestation du régime de Bashar Al-Assad, qui a débuté dans la foulée du printemps arabe, s'est transformée en guerre civile qui a fait plus de 60 000 morts jusqu'ici. Quelque 700 000 personnes ont fui la violence depuis le début du conflit. Bon nombre se sont retrouvées dans des camps de réfugiés dans des pays voisins.

L'annonce du ministre Fantino survient alors que les événements se bousculent dans le pays. Mardi, à Alep, on a découvert les corps de 80 personnes exécutées, un massacre que le régime syrien a attribué aux islamistes radicaux du front al-Nosra.

Mercredi, le chef de la Coalition de l'opposition syrienne s'est dit prêt à entreprendre des « discussions directes » avec le régime.

«La révolution continue et il n'est plus question de chercher à gagner du temps alors que les citoyens syriens vivent une crise sans précédent», a indiqué sur sa page Facebook le président de la Coalition, Ahmed Moaz al-Khatib.

Par ailleurs, Israël a mené un raid sur un convoi d'armes à la frontière de la Syrie et du Liban. C'est la première fois que l'État hébreu s'implique militairement dans le conflit syrien.

La frappe survient trois jours après que le premier ministre Benyamin Nétanyahou eut lancé une mise en garde contre «les importantes menaces sécuritaires qui visent Israël». Il citait alors l'Iran et «des armes létales dans une Syrie qui est en train de se désintégrer».

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